L'augmentation de population est la première pression sur le réseau routier haut-savoyard

La prédominance des usages automobiles se retrouvent d'abord dans les chiffres de déplacements domicile/travail dans lesquels la part de déplacement en voiture, camion, ou fourgonnette s'établit de manière constante depuis 2006 autour de 80%. Cependant, la valeur des flux a progressé de 12,9% sur 10 ans entre 2009 et 2019. Cette prédominance est également confirmée par le nombre de véhicules en circulation du département qui a progressé de 23,7% sur la même période pour s'établir à 531 157 véhicules en 2021.

Cependant, si on regarde le nombre de véhicules par habitants pour prendre en compte l'évolution de la population, on constate que celui-ci est en baisse depuis 10 ans. En effet, il y avait 0,57 véhicules par habitant en circulation en Haute Savoie en 2009 et il y en avait 0,53 en 2019, soit un total inférieur à la moyenne nationale qui s'établissait à 0,57 la même année (source Eurostat passengers car).

Néanmoins, les infrastructures routières accueillant des véhicules et non des "véhicules par habitants", l'augmentation dans l'absolu des véhicules en circulation engendre une pression sur le trafic routier qui a augmenté, sur l'ensemble du département et de ses routes (autoroutes, nationales, départementales) de 17,6% entre 2009 et 2019. Ainsi, le nombre de kilomètres pour 1000 habitants est passé de 12,06 km en 2009 à 9,34 km en 2019.

Cet indicateur permet de comprendre l'augmentation de la saturation du réseau routier ces dernières années malgré les importants efforts politiques pour offrir et promouvoir des alternatives de transport.Malgré le succès de ces alternatives à l'automobile et le changement des pratiques, la vitesse d'augmentation du trafic ne permet pas de constater d'éventuels désengorgements routiers sans travaux de voirie spécifiques et rien n'indique que cette dynamique ne se poursuive pas.