Croissance de la densité urbaine
La densité d'occupation des espaces bâtis a augmenté de 6,4% entre 1998 et 2015. La croissance démographique s'est logiquement traduite par une extension de la tâche urbaine. Néanmoins, sa croissance s'est nettement ralentie, à un rythme de 0,6% par an entre 2012 et 2015, contre 1,4% par an en moyenne entre 1998 et 2004.
Sous l'effet conjugué de la raréfaction du foncier, de l'envolée du prix des terrains à bâtir et d'exigences plus fortes dans la planification territoriale, les espaces urbains privilégient leur densification plutôt que leur extension. Cette situation est particulièrement prégnante en Haute-Savoie: pour chaque nouvel habitant depuis 2000, 518 m2 sont artificialisés, alors que la moyenne nationale est de 1913 m2. Sans surprise, les territoires où le développement de l'urbanisation est le plus rapide sont ceux où la croissance démographique a été la plus forte: le Genevois, la couronne périurbaine de l'agglomération d'Annecy et le Bas-Chablais.
Ces territoires se caractérisent également par un tissu urbain peu dense, où la croissance continue de s'effectuer par extension de la tâche urbaine plutôt que par densification. Répartition des types d'utilisation du sol en Haute-Savoie en 2000: 9,1% de sols artificialisés, 28,5% de Surface Agricole Utile, 41,4% de surfaces boisées En 2019 : 11,1% de sols artificialisés, 26,5% de Surface Agricole Utile, 41,1% de surfaces boisées
Analyse publiée en 2020
Evolution de la tâche urbaine entre 1998 et 2015 (en %)
Sources : CD74, INSEE, TERACTEM