Une hausse des températures effectivement constatée depuis 35 ans. 

La comparaison des températures moyennes et des précipitations de la décennie 1960 avec la décennie 2010 apportent des éléments de compréhension sur les processus climatiques à l'œuvre à long terme sur notre territoire. Dans la décennie 1960, la température mensuelle moyenne à Chamonix s'est élevée à 6,34° alors que dans la dernière décennie (entre 2010 et 2019) elle a atteint 8,35° C. Il s'agit d'une augmentation moyenne de 2° de la température, soit 31,7% en 50 ans. Une telle progression ne saurait rester sans effet sur nombreuses activités humaines et particulièrement sur l'activité agricole. 

Concernant les précipitations, et malgré des étés secs en 2003 et 2022, le volume demeure constant ne laissant pas apparaître d'évolution notable de long terme. Cependant, l'éventuelle répétition plus rapprochée de phénomènes de sécheresse pourrait infléchir ces données dans les prochaines années. Si on regarde la production depuis les années 1990 de trois différents produits susceptibles d'être impactés par les modifications climatiques, comment ont-ils évolué ? Tout d'abord, le maïs qui représentait entre 25 000 et 30 000 tonnes produites par an entre 1994 et 2016 ne représente plus que 12 000 à 13 000 tonnes depuis 2018.

Ensuite, la production fourragères qui a connu une baisse importante de 50% dans les années 1990 avant de progresser ces dernières années.Enfin, la production de pommes - quel qu'en soit la consommation - qui a diminué de 41% entre 2000 et 2020.On constate donc que les produits pouvant être orientés sur plusieurs usages sont adaptés à l'usage le plus compatible avec l'évolution climatique alors que des produits comme les pommes semblent souffrir des aléas météorologiques et climatiques.