Part de logements vacants par communes : peu de marges de manœuvre en zones tendues. 

Dans les territoires où le marché du logement, aussi bien à l'acquisition qu'à la location, est tendu, la résorption des logements vacants est une question fondamentale. En Haute-Savoie pour l'année 2019, selon l'INSEE, l'équivalent de 9% de l'ensemble des résidences principales était considérées comme vacantes, soit un point de plus qu'en 2015. 

Dans le logement social, les derniers chiffres connus (2014) annoncent 2% de logements vacants : ce qui correspond à la vacance liée à la rotation des logements. Il n'y a donc pas de marge de manœuvre dans le parc social existant.Plus encore, ce qui participe grandement à tendre la situation du logement c'est la proportion de résidences secondaires dans le département : il y a presque une résidence secondaire pour trois résidences principales (l'équivalent de 32,9% de résidences secondaires de l'ensemble des résidences principales en 2019).

La diminution de la taille des logements, aussi bien dans le parc privé que public, est également une source d'optimisation pour favoriser le logement. Cependant, les rationalisations architecturales des programmes de logements sociaux atteignent leurs limites, comme l'atteste l'exemple de la très légère baisse de 2,6% des surfaces moyennes des appartements livrées par les bailleurs sociaux entre 2012 et 2021. Par ailleurs, si la superficie moyenne des logements produits dans le parc privé a diminué de 7,7% sur la même période, elle stagne autour de 84,5m² de surface hors d'œuvre nette par logement construit depuis 2016. 

Cette variable semble donc avoir atteint un plancher, à minima temporaire, qui n'est plus une variable d'ajustement pour favoriser la production de logements supplémentaires en densité.Le potentiel en termes de logement déjà construit réside donc, en Haute-Savoie, avant tout sur la capacité à orienter la mise sur le marché des résidences principales d'une part importante des résidences secondaires.