Une répétition d'étés caniculaires attestés dans les statistiques. 

Les deux principales variables environnementales que les évolutions climatiques modifient sont la météo et la qualité de l'air.Du côté de la météo, on peut constater une hausse de la température moyenne mensuelle à Thonon-les-Bains entre la décennie 2000 et la décennie 2010 de 0,34° C, soit une hausse de 3% qui correspond parfaitement aux hausses médianes des projections du GIEC sur le territoire européen. D'un point de vue des précipitations moyennes mensuelles, l'évolution d'une décennie sur l'autre est plus faible (0,4%) et une focale plus large de celles-ci entre 1945 et 2020 permet de constater une stabilité dans les données autour de 80 mm mensuel (toutes saisons confondues).

L'augmentation de la température est constatée de manière plus flagrante lorsque l'on observe le nombre de jours dans l'année oû la température a dépassé 30° C. En prenant comme référence la station de Meythet dans l'agglomération d'Annecy, on constate qu'entre 2015 et 2019 la température a dépassé au moins 25 jours par an ce seuil quatre des cinq années, ce qui n'était arrivé qu'une seule fois auparavant lors de la canicule de 2003. 

L'augmentation des fortes chaleurs est donc bien une conséquence concrète et parfaitement préhensible d'un point de vue statistiques des modifications météorologiques entraînées par le changement climatique. Sur la question de la qualité de l'air, celle-ci évolue de manière constante entre 4 et 4,5 (c'est à dire une bonne qualité) depuis 20 ans dans le bassin annécien. On constate cependant une baisse régulière depuis 2015 qui porte en 2020 la qualité de l'air au seuil de 4. C'est surtout les données observées en haute vallée de l'Arve (à Passy et Chamonix) qui sont révélatrices des résultats des politiques conduites pour améliorer la qualité de l'air. A Chamonix, en 5 ans, l'indice est passé de 4,5 à 3,5 (c'est à dire de moyen à bon) et de 5,2 à 3,9 à Passy entre 2013 et 2020 (c'est à dire de médiocre à bon). 

Cette tendance se manifeste de manière plus flagrante à l'observation du nombre de jours de dépassement des seuils de pollution dans l'air entraînant une information grand public. Alors que ce seuil a été dépassé 70 fois sur la station de Passy en 2011, il ne l'a été que 10 fois en 2020. A Annecy, il a été dépassé 57 fois en 2011 et seulement 3 fois en 2020. Il s'agit ici du résultat couplé des politiques de changements de type de chauffage et l'engagement important des élus hauts-savoyards contre les transports de marchandises les plus polluants sur le territoire. 

A l'instar de l'évolution de la labellisation Crit'Air du parc automobile dans le département, ces chiffres permettent au territoire d'envisager la mises en place des ZFE-m avec le constat d'avoir déjà réalisé une part importante du travail pour améliorer la qualité de l'air des habitants de la Haute-Savoie.